Deux ans que le public était sans nouvelles de Yanko SM. Le rappeur lougatois, signé sous le label Gunzout guidé par Nitdott , revient aujourd’hui avec un geste fort : « Panacea ». Bien plus qu’un simple retour : c’est une démonstration de talent pur et un message clair envoyé à toute la scène — le jeu est en train de changer.
Un mot, un monde : “Panacea”
Le choix du titre n’a rien d’anodin. Panacea, littéralement “remède universel”, renvoie à une idée ancienne : celle d’un médicament capable de soigner tous les maux. Yanko s’empare de ce concept et se positionne lui-même comme étant ce remède.
Dans un rap sénégalais souvent divisé entre les puristes, défenseurs du rap brut, de ses codes, et les modernes, attirés par les nouvelles tendances, Yanko SM trace sa propre voie. Il s’impose comme la flèche de direction du rap 221.
Un son qui respire la maîtrise
Dès les premières secondes, la production signée BazikProd impose le ton. Panacea n’est pas un simple single, c’est une déclaration de force. La voix du rappeur glisse sur les mots avec une précision chirurgicale. Chaque phrase semble pesée, entre flow ciselé et beat impeccable, Yanko ne suit pas la tendance, il la redéfinit. Il ne cherche pas à dominer le rap game mais à l’élever.
Le clip, réalisé par Almaktoum Sarr, épouse parfaitement cette atmosphère. Sobre et puissant, tourné en noir et blanc, il renvoie à une esthétique influencée par Kendrick Lamar. Pas d’artifices, pas d’excès : juste l’artiste, sa vérité et son art.
