Le créateur Togolais Jacques Agbobly signe une collaboration avec Nike pour la Fashion Week de New York 2026

Nike aime les croisements inattendus. Après Jacquemus ou Off-White, la marque au Swoosh s’apprête à s’allier à une voix beaucoup plus singulière : Jacques Agbobly…

Nike aime les croisements inattendus. Après Jacquemus ou Off-White, la marque au Swoosh s’apprête à s’allier à une voix beaucoup plus singulière : Jacques Agbobly. Le créateur togolais, fondateur de la marque Agbobly, présentera une collaboration inédite lors de la prochaine New York Fashion Week le 16 septembre 2025, dans le cadre de la saison Spring/Summer 2026. Plusieurs médias spécialisés (Pause Online UK, Mr Magazine, Sneaker-Girl au Japon) en ont déjà fait écho. Une rumeur insistante, qui ressemble de plus en plus à une évidence.

Qui est Jacques Agbobly ?

Lauréat du Prix LVMH 2022 pour jeunes créateurs, Jacques Agbobly s’est fait remarquer avec sa ligne knitwear Black Boy Knits, rebaptisée depuis Agbobly. Sa mode est une ode à l’identité multiple : noire, queer, diasporique, migrante. Des pièces souvent artisanales, inspirées des tissages ouest-africains, mais pensées dans une logique contemporaine et inclusive. Là où beaucoup de jeunes créateurs cèdent à la tentation du minimalisme globalisé, Agbobly revendique une esthétique colorée, tactile, nourrie de mémoire.

L’entrée en scène avec Nike

La collaboration annoncée promet d’aligner deux univers complémentaires. D’un côté, le sportswear iconique de Nike, fonctionnel, ancré dans la culture mondiale. De l’autre, l’approche artisanale et narrative d’Agbobly. Le mot d’ordre : fusionner identité et performance.

Selon Sneaker-Girl, la capsule présentée à NYFW explorera des thèmes chers au créateur : l’héritage togolais, la fluidité des identités, et la réinterprétation des codes sportifs. On peut imaginer des silhouettes hybrides — entre couture et performance, entre club et terrain de jeu — où le tissage traditionnel côtoierait la technicité Nike.

Pourquoi c’est important

Cette collaboration a une portée symbolique. Dans un écosystème où les grandes marques multiplient les partenariats avec des créateurs européens ou américains déjà installés, voir émerger un designer togolais, qui plus est issu de la diaspora, est un geste fort. Cela confirme que la scène mode africaine et diasporique n’est plus cantonnée aux marges : elle dialogue désormais au plus haut niveau, avec les géants du monde.

Nike, qui s’est toujours nourri des cultures urbaines et de leurs codes, trouve ici une nouvelle légitimité. En allant chercher Agbobly, elle ne mise pas seulement sur un nom prometteur : elle revendique un ancrage dans des récits identitaires qui comptent, qui bousculent, qui enrichissent le paysage mondial.

Et après ?

Il faudra attendre le défilé new-yorkais pour mesurer la portée de cette collaboration. Mais si l’alchimie fonctionne, Nike et Agbobly pourraient bien ouvrir une voie nouvelle : un sportswear conscient de ses racines, qui assume l’hybridité et la pluralité. Plus qu’une collection, une conversation entre continents.

Dans l’attente, le projet agit déjà comme un signal : celui que le centre de gravité de la mode africaine bouge, et qu’il faudra désormais compter avec Jacques Agbobly.

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